|
|
||
|
116 Les Spectacles de la Foire,
|
||
|
|
||
|
vrages de Dumaniant, et Dumont, dans les Défauts supposés, de Sedaine de Sarcy. En 1791, Beaulieu quitta ce théâtre, devenu le Théâtre-Français de la rue de Richelieu, et s'en alla à l'étranger. Il revint à Paris Tannée suivante et joua pendant toute la durée de la Révolution sur le théâtre de la Cité, ouvert le 20 octobre 1792.
(Le Chroniqueur désœuvré, II, 23. — Brochures intitulées : Christophe Leroudt Paris, Cailleau, 1788; Ésope à la foire, Amsterdam ct Paris, 1782 ; Churchill amoureux, Paris, Cailleau, 1783 ; les Cent Écus, Avignon, Garregan, 1791 ; les Caprices de Proserpine, Paris, Cailleau, i"8j ; Défauts supposés, Paris, Cailleau, 1788. — Galerie historique des Comédiens dc la troupe de Ntcolet, etc., par Ue Manne ct Ménétrier, 84.)
I
L'an 1779, 1- mardi premier juin, neuf heures du foir, en notre hôtel et par-devant nous, Jean-François Hugues, etc., eft comparu Jean-François Beaulieu, comédien de la troupe du fleur Lécluze, demeurant rue du faubourg Saint-Denis, paroiffe Saint-Laurent. Lequel nous a dit et déclaré qu'hier, étant audit fpectaclc, pendant qu'il jouoit dans la dernière pièce, on a volé fés fouliers qu'il avoit laiffés dans fa loge au fond du théâtre, laquelle étoit ouverte, une paire de boucles d'argent qui y étoit attachée, lefdites boucles à la d'Artois à filet uni au milieu, ornées fur les bords d'une double bordure taillée cn pointes dc diamans; que cc vol n'a pu étre fait que dans le tems qu'il jouoit dans la dernière pièce, attendu qu'il s'étoit fervi de fés boucles pour les deux premières pièces (i) ; ignore quel en eft l'auteur : obferve cependant qu'il eft entré dans ladite loge un nommé Bidel, fripier, lequel eft venu pour louer un habit dc financier au fieur Sainville, camarade du comparant, qu'il a habillé dans ladite loge ; que c'eft pour la première fois que ledit Bidel eft venu audit fpectacle. A ouï dire le comparant qu'il a été chalïé de plufieurs fociétés de comédies bourgeoifes comme fufpect d'y avoir commis différens larcins tels que de mouchoirs, cravates, bas de foie, couteau dc chaffe; qu'il y a environ quinze mois, ledit Bidel, ayant loué des habits pour une comédie bourgeoife, rue du Pont-aux-Choux, il fe trouva égaré à la fin du fpectacle une tabatière garnie d'or ; que tous les foupçons fe réunirent contre le nommé Bidel, on le fit déf habiller; que ladite tabatière ne fe trouva point fur lui, quc les comédiens et autres perfonnes de l'alTemblée dirent qu'ils cnvcrroient des recommandations chez les orfèvres, bijoutiers et autres marchands pour empêcher la vente de ladite tabatière ; que deux jours après elle fut rapportée par ledit Bidel, qui dit l'avoir trouvée dans le
|
||
|
|
||
|
(1) On jouait cc soir-la : le Dindon rôti, tragédie burlesque en un acte et cn vers, avce tous its agréments, par Fonprc (te Fracansale ; les Consultations, par Desbuissons, ct Ie Mai, par Dorvigny.
|
||
|
|
||